La fonction managériale est encore trop souvent perçue par les entreprises comme une promotion venant récompenser des performances individuelles et une sorte de graal à atteindre. Loin d’être un statut social qu’il convient d’obtenir, le management est un métier à part entière qui requiert des soft skills spécifiques. Celles-ci doivent être bien identifiées et évaluées pour recruter les bons profils sur ces postes clés à responsabilités. Nous faisons le point dans cet article sur le rôle de manager, son évolution et les compétences attendues pour manager avec succès.
Manager : un métier à part entière
Obtenir le titre de manager est encore trop souvent considéré par les entreprises comme étant une récompense permettant de promouvoir les meilleurs talents : l’entreprise grossit, un collaborateur est performant dans ses missions opérationnelles, donc qui de mieux que lui pour devenir manager du futur service ? Et cela peut également se confirmer du côté des collaborateurs, pour qui la fonction managériale peut correspondre à une sorte de tremplin indispensable à la réussite d’une carrière. Toutefois, ce malentendu a des répercussions négatives sur le niveau de management et le sens réel de ce métier, puisque certains managers sont choisis pour de mauvaises raisons. Ainsi, ils auront plus de mal à remplir leur mission et à faire grandir leurs équipes. L’expérience collaborateur s’en trouve alors détériorée.
En effet, le management est avant tout un métier et, comme tous les métiers, il ne correspond pas à tout le monde. Personne ne naît réellement manager mais certains profils vont développer des soft skills correspondantes plus à ce métier ainsi qu’une appétence particulière. Endosser le rôle de manager doit être avant tout une envie plus qu’une récompense !
Un métier moins attractif auprès des jeunes générations
Des études montrent que ce métier perd en attractivité. C’est le cas d’une étude réalisée par OpinionWay pour Indeed qui indique que 20% de cadres n’ont pas ou plus envie d’exercer une fonction d’encadrement. Ce chiffre est encore plus élevé parmi les 35-49 ans (27%). Il existe plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, le management est désormais synonyme de surcharge de travail dont une partie est due à la gestion administrative. Ensuite, les managers ont le sentiment d’être de moins en moins reconnu par leur hiérarchie alors qu’ils agissent sur tous les fronts. En témoigne souvent l’absence de formation et d’accompagnement pour ce métier qui est pourtant en pleine transformation. Enfin, le manager de proximité a particulièrement souffert pendant la crise sanitaire. Placé au première ligne, il a dû gérer ses équipes à distance et s’adapter dans l’urgence à cette nouvelle organisation. Stress, fatigue, sentiment d’isolement, burn-out, les managers de proximité n’ont pas été épargnés. Ces difficultés ont certainement participé à rendre la fonction moins attractive comme le montre les chiffres de l’étude d’Indeed : 66% des managers trouvent cette fonction stressante (72% des femmes notamment.)
Redonner du sens au métier de manager avec les soft skills
Le métier de manager est bien un métier à part entière avec des soft skills spécifiques. Comme nous l’avons vu plus haut, la crise sanitaire a profondément changé le métier de management avec des équipes qui évoluent désormais en mode hybride. Le manager doit continuer à donner de la cohérence aux équipes et transmettre un sentiment d’appartenance malgré le travail à distance.
Le manager fait face aux nouvelles attentes des collaborateurs qui ont également changé depuis la crise de la COVID-19. Ces derniers attendent un meilleur équilibre vie pro / vie perso, plus de flexibilité et d’autonomie dans leur travail. Ils ont également envie de grandir professionnellement et d’acquérir de nouvelles compétences pour maintenir leur niveau d’employabilité. Ils sont de plus en plus attentifs aux conditions de travail et à leur bien-être en entreprise. Enfin, ils souhaitent donner plus de sens à leur mission, notamment en s’interrogeant sur l’impact social de celles-ci au quotidien. Le poids de la RSE est de plus en plus important pour les salariés.
Le manager doit être en mesure de répondre à ces attentes. Pour cela, une nouvelle façon d’envisager le leadership est nécessaire. Il doit être plus authentique et sincère. Le manager d’aujourd’hui doit être en capacité d’être à l’écoute de ses équipes, de faire preuve d’empathie, être plus dans la délégation et la collaboration. Voici quelques exemples des soft skills indispensables aujourd’hui pour manager :
- Communiquer
- Déléguer
- Résoudre des problèmes complexes
- Manager avec authenticité
- Faire preuve de bienveillance
- Motiver ses équipes pour mieux les engager
- Faire preuve de flexibilité
- Laisser son intelligence émotionnelle s’exprimer
- Gérer son stress
- …
Ce sont sur ces types de soft skills que les managers doivent être identifiés en interne ou recruter en externe. Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès ! Un manager ne doit pas être trop empathique ou à l’écoute. Il doit aussi savoir prendre des décisions, fixer des règles et prendre suffisamment de recul pour permettre à chaque membre de s’épanouir. Les tests d’évaluation des soft skills sont un bon moyen pour évaluer les compétences qui vous paraissent clés à détenir. Mais comme pour tout poste, il est important d’approfondir durant l’entretien en posant des questions au futur manager pour nuancer les scores obtenus lors d’une évaluation réalisée au préalable, ou pour infirmer / confirmer nos intuitions.
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