« Partir pour mieux revenir », c’est le phénomène créé par les salariés boomerang, qui quittent votre entreprise pour raisons personnelles ou pour un autre emploi et qui, des mois – voire des années – après frappent de nouveau à votre porte. S’il y a encore quelques années, quitter une organisation était signe de déloyauté et réembaucher un employé était considéré comme tabou, les lignes bougent aujourd’hui. En effet, 76% des recruteurs se déclarent favorables à engager des salariés boomerang ! Alors, si faire de nouveau confiance à un ancien collaborateur présente des intérêts non-négligeables pour votre organisation, vous avez toutefois intérêt à gérer ce retour rigoureusement. Découvrez nos 5 conseils pour mieux gérer le retour du salarié 👇
1 – Un phénomène de mobilité de plus en plus tendance
« On le forme depuis des années, et il nous quitte sans scrupule pour aller bosser dans une autre entreprise » : voilà ce que l’on pouvait entendre il y a encore quelques années. Dans l’esprit collectif, quitter une boîte pour aller dans une autre organisation laissait penser que le salarié allait faire profiter de l’expertise et du savoir-faire acquis au sein de notre entreprise. Ainsi, l’affectif prenait le dessus et il était alors hors de question d’envisager un retour du salarié.
Désormais, les choses sont quelque peu différentes… Les raisons ? Aujourd’hui, une personne change en moyenne entre 5 à 13 fois d’emploi au cours de sa carrière. Cette tendance est encore plus visible chez les jeunes actifs qui changeront en moyenne 13 à 15 fois d’emploi au cours de leur vie et qui pourraient, pour près de la moitié, réintégrer une entreprise qu’ils ont quitté au préalable. Enfin, les employeurs doivent aujourd’hui faire face à un marché du travail tendu et à des pénuries de compétences de plus en plus présentes. En effet, près d’1/3 des employeurs s’accordent à dire qu’en 2021, le manque de compétences est encore plus prononcé qu’il y a un an.
Alors, pour faire face à ces différentes mutations, de plus en plus d’organisations envisagent le retour d’employés « boomerang », mais les recruteurs doivent tout de même être vigilants pour tirer eux aussi profit de ce retour !
2 – Des avantages pour les employeurs… comme pour les salariés !
Le premier avantage et pas des moindres : le processus de recrutement sera beaucoup moins long, tant au niveau du sourcing qu’au niveau de l’évaluation des compétences ! En effet, ce salarié a déjà travaillé pour votre organisation et vous connaît donc bien. De votre côté, vous avez déjà une visibilité sur les compétences techniques et comportementales de ce candidat pas comme les autres. Il y a donc moins de risque d’avoir une mauvaise surprise durant la période d’essai, notamment sur ses compétences comportementales.
💡 Notre conseil
Si le risque de mauvaise surprise est atténué, vous devez tout de même éviter de partir trop confiant pour éviter l’erreur de casting. En effet, bien souvent, l’on a tendance à évaluer un candidat par rapport à ce qu’il a fait dans son expérience passée, par rapport à ce que l’on connaît de lui : c’est ce que l’on appelle le biais de familiarité. Toutefois, ce biais vous empêche de découvrir ce que le candidat pourrait vous apporter maintenant ! Aussi, pensez à évaluer les compétences liées au poste à pourvoir, surtout si celui-ci est différent de celui qu’il occupait précédemment. De plus, les compétences comportementales évoluent tout au long de notre carrière, il est donc important de les évaluer pour s’assurer que le profil du candidat matche bien avec le poste à pourvoir. Enfin, avant de valider son retour au sein de l’organisation, pensez à vérifier quelques éléments primordiaux :
- Pourquoi souhaite-t-il revenir au sein de l’entreprise ? Quelles sont ses motivations ?
- A-t-il pu développer de nouvelles soft ou hard skills dans sa / ses précédente(s) expérience(s) professionnelle(s) ?
- Est-ce que la raison pour laquelle il avait quitté l’entreprise est toujours présente
Voilà un avantage qui peut être non-négligeable si le recrutement est urgent : le salarié boomerang connaît déjà les codes de votre entreprise et il nécessite moins de temps de formation et d’intégration. En effet, c’est indéniable : il est beaucoup plus facile d’intégrer un ancien collaborateur qui connaît déjà la culture d’entreprise, vos méthodes de travail et ses collègues. Finalement, le travail c’est un peu comme le vélo, ça ne s’oublie pas 😊
💡 Notre conseil
Même si le temps de formation et d’onboarding sera forcément moins long que si vous intégriez un nouveau collaborateur qui ne connaît pas du tout votre fonctionnement et votre culture d’entreprise, il ne faut toutefois pas faire comme si le salarié n’était jamais parti ! Comme pour toute nouvelle intégration, il est important de préparer son arrivée, de prévoir des temps de formation et des temps d’échange avec les collègues avec qu’il sera en lien dans son travail. Même s’il a déjà travaillé dans votre entreprise, il faut tout de même lui laisser le temps de se remémorer le fonctionnement et de prendre ses marques.
Un salarié boomerang revient en connaissance de cause et sait donc dans quoi il s’embarque ! S’il a décidé de revenir dans votre entreprise, c’est peut-être qu’il a pu voir que l’herbe n’était pas plus verte ailleurs. Aussi, les boomerangs peuvent être plus engagés et sont moins susceptibles de repartir dans une autre organisation. Enfin, si vous avez bien mis les choses au clair au début du process de recrutement, réintégrer un ancien collaborateur peut présenter moins de risque qu’une première embauche.
💡 Notre conseil
Faire de nouveau confiance à un collaborateur qui a quitté l’entreprise pour diverses raisons peut parfois faire un peu peur : est-ce qu’il ne va pas se lasser de nouveau ? Est-ce qu’il va vraiment se plaire dans l’entreprise ? Se souvient-il de notre fonctionnement ? Est-il au courant des changements qui ont pu être opéré depuis qu’il est parti ? Il est important de clarifier tous ces points avant de valider le retour du salarié. Cela vous permettra de vous assurer de sa motivation et de son implication, et éviter qu’il ne déserte de nouveau son poste.
Un des autres avantages majeurs qui finira peut-être de vous convaincre : les salariés boomerangs ont pu développer de nouvelles compétences techniques et comportementales durant les expériences vécues pendant leur absence, et pourront donc vous en faire profiter. De plus, ils reviennent dans l’entreprise avec un regard neuf sur vos méthodes et votre organisation, permettant d’apporter un nouveau souffle à vos process.
💡 Notre conseil
Disposer de nouvelles compétences c’est bien, mais si vous décidez de réintégrer un ancien collaborateur, il est important de ne pas faire de traitement de faveur vis-à-vis des autres membres de votre équipe. Aussi, vous pouvez être plus souple au niveau de la période d’essai ou de la reprise de l’ancienneté, mais niveau salaire, il est important de ne pas créer d’inégalités par rapport aux autres collaborateurs. Toutefois, pour assurer la motivation de votre salarié, il faudra quand même lui donner une parfaite vision des perspectives d’évolution pour entamer cette nouvelle collaboration sur des bases solides.
Enfin, le dernier avantage considérable : le salarié boomerang peut venir rebooster ses anciens collègues et insuffler une dynamique nouvelle ! S’il décide de revenir travailler au sein de votre organisation, c’est forcément qu’il a pris conscience des atouts que propose votre entreprise et ne manquera pas de valoriser les éléments qui ont pu lui manquer dans sa précédente expérience.
💡 Notre conseil
Assurez-vous que la (ré)intégration se passera correctement en échangeant avec ses anciens collègues et manager(s) avant de valider sa réembauche – voire avant même de le recevoir en entretien. Pour que cette collaboration soit une réussite, il est important que les anciens et nouveaux collègues soient au courant et qu’ils puissent éventuellement vous faire part de leurs ressentis.
Finalement, et si le salarié « boomerang » était une partie de la solution pour faire face à la pénurie de talents qui ne cesse de croître ces dernières années ? Vous avez un doute ou vous avez peur de faire de nouveau confiance à un ancien collaborateur ? WeSuggest est la solution ! Grâce à notre plateforme, vous pouvez évaluer les principaux motivateurs de vos candidats, et vérifier que ses soft skills sont bien en adéquation avec le poste à pourvoir. C’est le moyen idéal pour vous assurer que les motivations de vos candidats collent bien avec votre entreprise et, ainsi, éviter qu’il ne vous tourne de nouveau le dos… Envie de tester ? Rien de plus simple, évaluez les soft skills de vos candidats et collaborateurs en vous créant un compte gratuitement sur https://app.wesuggest.io/register.
